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Réflexions des anciens d’Équipe Canada | La première maître de 2e classe Marcy Dumonceaux

Compétiteurs

Les Fleurons glorieux a demandé à d’anciennes et d’anciens membres d’Équipe Canada de lui faire part de leurs réflexions sur l’expérience Invictus et de lui dire où elles, ils et iels en sont aujourd’hui.

La première maître de 2e classe Marcy Dumonceaux a participé aux Jeux Invictus de La Haye 2020.

Quel est votre souvenir préféré des Jeux?

J’ai deux souvenirs : le premier est celui d’avoir joué au volleyball assis, qui est probablement l’activité la plus amusante que j’aie essayée. Je n’ai jamais autant ri. J’avais des coéquipiers incroyables; j’étais la moins bonne, mais ils m’ont soutenue et m’ont permis de continuer de jouer. J’avais l’impression de faire partie d’une équipe, ce qui me manque beaucoup depuis que j’ai fini mon service. La cohésion d’équipe et les sentiments de sécurité et d’appartenance sont importants dans notre métier. Mon autre souvenir est celui d’avoir terminé toutes mes épreuves de natation et de me rendre en finale, où j’ai terminé en dernière place. Ma plus grande crainte était de ne pas bien plonger du bloc de départ et de finir dernière. Mais une fois rendue aux Jeux, j’ai réalisé que l’important est de finir la course, peu importe à quelle place.

Que signifient les Jeux Invictus pour vous?

Pour moi, Invictus a changé ma vie. C’est un état d’esprit : savoir que l’on peut tout accomplir si on le veut vraiment. Invictus vous apprend non seulement « comment » effectuer la transition même si vous avez des difficultés mentales ou physiques, mais vous offre aussi une communauté où vous pouvez être vous-même et être entièrement soutenu sans être jugé.

Quels conseils donneriez-vous aux membres d’Équipe Canada 2025?

Je conseillerais aux nouveaux membres de notre famille Invictus (c.-à-d. Équipe Canada) de profiter de chaque instant : les Jeux vous offrent des occasions uniques de vous réaliser. Encouragez votre équipe, encouragez les autres pays, mais surtout, encouragez vous vous-même. Bien que la cohésion d’équipe soit très importante et que vous deviez partager cette expérience avec les personnes qui vous soutiennent, prenez le temps de faire de l’autoréflexion. Chaque personne est à une étape différente de son parcours de réhabilitation, donc essayez de ne pas vous comparer aux autres … seulement à vous-même. Établissez vos records et vos objectifs personnels, mais n’ayez pas peur de les modifier, au besoin. Ne soyez pas trop dur envers vous-même. Enfin, profitez de votre expérience – il y aura des photographes professionnels et plusieurs de vos amis et membres de votre famille qui pourront prendre des photos et vous les transmettre. Ce sont vos Jeux, vos moments, votre parcours de réhabilitation. Amusez-vous… il y aura des rires, des peurs, des défis , de la douleur, de la joie, de l’amour et beaucoup de soutien – mais aussi quelques larmes. À vous de jouer!

Qu’avez-vous appris à votre sujet pendant l’entraînement et la compétition?

M’entraîner pendant la pandémie de COVID et me joindre à l’équipe six mois avant les Jeux a été difficile. J’ai dû faire face à plusieurs défis et tenter de les relever. Je n’étais pas athlète avant mes Jeux, mais j’ai dû m’efforcer pour me préparer. Je n’ai pas pu participer aux camps d’entraînement et je n’avais aucune idée à quoi m’attendre. La compétition était difficile mentalement et physiquement, mais avec l’aide de l’équipe, des entraîneurs et du soutien médical, j’ai réussi à atteindre tous les objectifs que je m’étais fixés. Je ne crois pas que j’aurais participé à mon épreuve de natation si je n’avais pas eu ce soutien. Je dois beaucoup à l’Équipe Canada 2020 (2022) pour ma croissance personnelle.

Comment votre vie a-t-elle changé depuis que vous avez participé aux Jeux Invictus?

Je suis plus active maintenant et je comprends mieux comment adapter les activités. J’ai une meilleure estime de moi et je suis fière d’avoir affronté mes craintes sur les plans mental et physique. Ce que j’ai appris sur le sport adapté m’a aidée dans mon parcours. Avant les Jeux, si j’avais une douleur ou une blessure, je la laissais m’envahir. Maintenant, je trouve des façons de rester active même quand je ne peux pas me donner à 100 % pour l’activité. Même après avoir subi une rupture de la coiffe des rotateurs après les Jeux, je n’ai pas laissé cette blessure m’empêcher de rester active. Quand je faisais de l’aviron, si la douleur devenait intolérable, je continuais à ramer à un bras. Quand je nageais, je devais laisser mon ego de côté et n’utiliser que la brasse ou le style libre à un bras en ajustant ma distance. J’ai commencé à marcher davantage et à faire de la randonnée pour maintenir mon cardio. Enfin, je comprends maintenant que je n’ai pas besoin d’être parfaite en tout temps et j’ai adopté un nouveau mantra : c’est correct d’être parfaitement imparfaite, tant que je n’abandonne pas.

Article et photos : Fondation Les Fleurons glorieux

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